
D’ordinaire, lorsqu’une année rend l’âme, c’est dans la joie et la bonne humeur qu’on accueille la nouvelle qui voit la nuit. Entre 23h59 et 00h00, il y a cette magie qui se déroule devant nos yeux : on aperçoit le temps faire un bon dans le futur.
Ce spectacle s’accompagne de vœux transmis et de résolutions prises : on se souhaite une bonne année, mais qu’est-ce à dire ? On se promet d’être meilleur que l’année passée, mais moins bien que l’année prochaine.
Pour ma part, ce fut à une triste séance du théâtre de la vie cette fin d’année 2023. Mais, comme toute personne normalement constituée, je me promis également de travailler sur une version améliorée de moi-même. J’ai pris une feuille de papier, enfin non, monde moderne oblige, j’ai ouvert l’application Notes sur mon téléphone intelligent et ai listé quelques points d’amélioration. De là, il n’y eut qu’un pas pour que je les transforme en bonnes résolutions pour cette année 2024.
Celle d’entre elles qui nous intéresse ici est l’objectif kilométrique que je me suis fixé : courir 1000 kilomètres en 366 jours. Ce n’est pas énorme, en réalité, mais j’ai traversé une période plutôt compliquée et voyant cela écrit sur mon écran de téléphone, cela me paraissait inatteignable.
Le jour de l’an, je n’avais pas de temps à perdre et je m’y suis mis tout de suite. Le lendemain, idem. Le surlendemain, pareil… et ainsi de suite.
Au mois de janvier, esseulé et tourmenté comme jamais je ne l’ai été, je totalisais déjà 258 kilomètres au compteur.
La motivation vacillait, j’avais des hauts, des bas, mais je m’efforçai de tenir le cap.
Il y avait des jours plus faciles que d’autres. Mais en général, la souffrance venait frapper à ma porte. Mes mollets me faisaient mal ; mon genou gauche, puis le droit m’ont tourmenté ; sans même parler de toutes les ampoules. Ce n’est pas le courage qui m’a fait continuer, mais simplement l’objectif que je m’étais fixé. La seule option que je me suis laissé est de l’atteindre.
Nous sommes le jeudi 6 juin 2024 et j’ai atteint mon mégamètre aujourd’hui, pendant l’heure de déjeuner et bon sang comme je suis fier !
Si je l’ai fait, vous pouvez le faire, just do it.