Bernie, cet ami qu’on aimerait tous avoir

Proposition quotidienne de rédaction
Décrivez un homme qui a eu un impact positif sur votre vie.

C’était l’été 2015, je venais d’achever ma première année de master (plus précisément, le DSCG) et il me fallait, à la suite d’un désaccord avec la directrice de la boîte dans laquelle je bossais, trouver un nouvel employeur pour ma seconde année.

Aussi, m’étais-je mis à envoyer des tas de candidatures à des entreprises diverses et variées, mais le succès n’était pas tellement au rendez-vous. D’échec en échec, je me démotivais au fil des jours. L’école dans laquelle j’étais a fait passer mon profile à ses divers contacts, mais en vain.

Je tombai sur une annonce pour un poste en alternance, en comptabilité générale, précisément ce qu’il me fallait. Je rédigeai une lettre de motivation et, accompagnée de mon CV, j’envoyai ma candidature. Il ne passa que quelques heures avant que je ne sois contacté. J’en fus agréablement surpris.

La responsable des ressources humaines m’expliqua dans les grandes lignes le poste, la structure et divers autres détails. Puis, elle me proposa une date pour un entretien avec Bernie, le responsable comptable.

À la date convenue, j’enfilai mon attirail professionnel et me rendis à l’adresse indiquée, en plein cœur de Paris. Et ce fut à cet instant que je rencontrai pour la toute première fois Bernie.

Côté professionnel, il m’apprit énormément de choses à la fois sur le plan technique (en comptabilité, fiscalité, gestion etc.) que sur le plan relationnel (il m’apprit à toujours être diplomate).

Côté personnel, Bernie m’ouvrit les yeux sur un monde qui m’étais jusqu’alors caché. Il est une véritable encyclopédie vivante de connaissances culturelles. Il fut celui qui me donna goût à des films d’une autre époque, qui me conseilla des auteurs que je ne connaissais guère. Comme s’amusait à l’appeler l’un des fondateurs : BerniePédia. Ce surnom lui va si bien.

C’est grâce à Bernie que je suis aujourd’hui capable de citer plus de cinq auteurs de romans ou encore de lister des films d’avant les années 2000. C’est grâce à Bernie que j’ai découvert pêle-mêle :

  • Quand passent les cigognes, de Mikhail Kalatozov, qui remporta la palme d’or au festival de Cannes en 1958.
  • François Truffaut et sa vaste filmographie.
  • Andrei Tarkovski et son aptitude à mettre dans la poésie dans le cinéma.
  • Akira Kurosawa, le maître du cinéma nippon.
  • Bernard Tavernier, une référence critique sur le cinéma.

… et tellement d’autres.

Aussi, Bernie, mon ami, merci. Merci pour cette soif de découverte et cette passion que tu as su me transmettre.

Je vous souhaite à tous un Bernie dans votre existence.

No soul

The sun was still up there, staring at us. No soul was around, a total silence. By holding our breath, we could hear our hearts beating. That had something special. It lasted a few moments only, but it will last forever in my memories…

The sun was still up there, gazing at us. There was no soul around, just total silence. As we held our breath, we could hear our hearts beating.

That was something special. It lasted only a few moments, but it will last forever in my memories…

Now that I am a hundred years old, remembering this brings me pure joy. I am not fully sure if this is because of the pure beauty of the place… or if it reminds me that once, long ago, I was young and full of life. Ah, nostalgia, my dear, what are you doing to me? Was living then better? What exactly changed? What exactly happened? Is it life that changed? Or is it my perception?

Things that I disliked then are now pleasant to me. Things that I liked then are now meaningless. However, there is one thing that has remained constant throughout all those years: her.

Azure est mon âme

Aussi loin que mes yeux pouvaient m’emmener, je ne vis que ce désert céruléen qui était, cependant, perturbé par quelques nuages de-ci, de-là.

J’avançais, pensif à tant de choses et à rien en particulier, lorsque soudain, je remarquais cette belle bête volante m’observer d’un œil interrogatif. Que me voulait-elle ? M’avait-elle déjà aperçu quelque part ? C’était très peu probable.

Je tournais les talons à mes nouveaux amis columbidés pour contempler au loin les courbes rectilignes de cette belle Malte. C’est dans le temps qu’on voyage lorsqu’on atterri sur l’île.

Après un certain temps à contempler cette vision du passé, je me mis en route pour un monde plus moderne, un monde où les touristes se déplaçaient en trottinette électrique et où les jupes courtes étaient légion.

Je mis mon casque sur les oreilles pour m’isoler du bruit ambiant, la première symphonie de Sergei Prokofiev m’envouta, j’avançais, je vivais dans l’instant présent. Que tout me parut agréable. Peut-être mon jugement fut-il altéré par les quelques Guinness que j’avais descendu quelques minutes auparavant.

Le centre-ville était fait de coins et d’arrondis hétérogènes. Ce ne fut pas, pour autant, désagréable à regarder. De là-haut, Dieu nous voyait comme des petites fourmis. Nous, de la rue, on regarder vers le ciel et n’y voyions qu’un contraste de bleu.

Les rues se suivaient et ne se ressemblaient guère. Certaines furent étroites, d’autres tenaient du boulevard.

La chaleur était de plus en plus désagréable, mais je n’en avais cure car j’étais au bord de la mer. Et la vie au bord de la mer est différente, le stress et les tracas du quotidien semblaient s’être évanouis. Tout me paraissait beau, ici. Tout et tout le monde. Surtout, c’étaient ces petits détails qui faisaient le vrai charme de Malte.

Je commençais à voir la soif faire son retour. Aussi décidais-je de m’installer à une terrasse quelconque. J’observais les passants, mais surtout les passantes, tout naturellement. Puis, soudain, l’évidence me frappa comme Chuck Liddell : ce n’était pas Malte qui était belle, c’était ce qui l’entourait. On aura beau essayer, on ne rivalisera jamais avec ce que nous a offert le Créateur.

C’est tout de même beau… Les nuages. J’ai beau y réfléchir, je ne parviens pas à trouver une plus belle chose.

Allez, bonne nuit.

Une balade dominicale sur la galaxie d’Andromède

Les rues sont dénuées d’âmes, mais pourtant elles sont pleines de gens. Tout le monde marche tête baissée, d’aucuns lèvent la tête pour contempler l’imposante bâtisse qui a un incroyable vécu derrière elle.

L’hôtel d’en face abrite de nombreux touristes qui sont venus ici pour oublier leur quotidien. Voyager est le meilleur remède à la monotonie de la vie. Les rayons de soleil font oublier les clôtures, les échéances et les prélèvements d’impôts.

Du bout des doigts, on pourrait presque toucher les nuages. Prendre de la hauteur, avancer, le chemin des Hommes est fait d’une linéarité extraordinaire…

Vient ensuite le temps de la reflexion sur la théorie des cordes. D’univers parallèle en univers parallèle, on a tendance à se focaliser sur la réalité qu’on souhaiterait avoir, mais on ne se dit jamais qu’il se peut que cette réalité existe dans un univers parallèle. Et cela devrait suffire à nous rendre heureux.

Et pour les plus fortunés, il est toujours possible de monter à bord de son voilier et prendre le large. Écouter le bruit des vagues venant se fracasser sur la coque, se sentir vivant.

Une âme en peine retrouve toujours son chemin dans une église. Arrête-toi devant, admire sa splendeur et pénètres-y. Un cocon de sérénité en plein milieu de la ville. Calme. Prie.

Pour finir, prêtes attention à ces petits détails, tu n’y trouveras nullement le diable, mais la paix intérieure. Le monde est beau. La vie est belle.

Au fil de l’eau

Le calme s’abat sur la côte. Le bruit des vagues forme une symphonie spéciale, une musique qui apaise.

Trône au milieu de l’eau un voilier, il surveille les immeubles, veille sur les riverains. Le capitaine est parti déjeuner… n’est-il pas Charles ?

Et lorsque le soleil se cache derrière l’horizon, les immeubles déversent leurs lumières artificielles dans ce coin abyssal. La jalousie des étoiles… Un paradis artificiel.

Au petit matin, les plus courageux s’en vont courir au large, courir après le temps, courir après la vie… qui sait ?

Et le reflet du monde a ceci de sublime qu’il nous montre ces structures géantes que sont les hôtels en train de danser au fil des vagues…

C’est paisible, cela mérite bien une courte pause, un banc est libre. Je sors Les Fables de La Fontaine pour rajouter encore plus de poésie au moment présent… une histoire de moral.

Je restai assis pendant un moment. Les balcons furent vides, les terrasses également. Dès l’instant où des touristes commencèrent à y faire leur apparition, la beauté de l’instant devint fade.

Quelque fut leur intention, je n’en avais cure, le moment était censé m’être réservé, je voulais avoir le monde pour moi, et moi seul…

Mais aussi fort qu’on le veuille, les rêves restent du domaine de l’imaginaire… Le monde est fait pour être partagé.

Il y a bien une chose qu’ils ne m’enlèveront point : mes souvenirs et mes divagations.

PS : Je veux vivre au septième étage d’une tour, ainsi, serais-je près des nuages. C’est beau, les nuages.

La misère est plus belle au soleil

Le soleil embrasse les rides de mes yeux riants. Une embrassade aveuglante, les lunettes de soleil ne sont pas du domaine de l’accessoire ici. La chaleur est étouffante, pourtant on se sent bien. C’est une bouffée d’air frais dont a besoin le dormeur.

Regardez au loin, y voir la ligne d’horizon et sourire, la vie est belle. La misère est plus belle au soleil.

Malta

Malta, the island of the sun,
Where crystal waters gently run.
Its shores are lined with fishing boats,
That bob and sway with the ocean's moats.
The boats, they come in every size,
With sails of red, blue, and white.
Each one a story, each one a prize,
Of journeys taken, of winds so bright.
The fishermen, they know the sea,
They've sailed its waters, wild and free.
With nets cast deep, they bring forth treasure,
Of fish and tales, beyond all measure.
In harbors old, the boats are moored,
Their timbers weathered, rough, and scored.
A reminder of the sea's own power,
Of tempests raged, in hours long hours.
But when the day breaks, clear and calm,
The boats set sail, without alarm.
With sun on their faces, and wind in their hair,
They journey forth, without a care.
So here's to Malta, and its boats,
That brave the sea, and all it floats.
May their journey's always be smooth,
And their catch be plenty, and always bountiful.