Auschwitz

aujourd’hui, j’ai
lutté
contre la
volonté de pleurer.
j’avais
bien trop peur
de passer
pour une fiotte.

j’étais en visite à
Auschwitz.
et bien,
je peux vous dire que
c’est vraiment
quelque chose.

je veux dire ce
n’est guère un secret
pour personne que les allemands
sont des
dégénérés.
mais là, voir
l’endroit où a eu lieu
tous ces massacres,
cela fait
un vrai drôle d’effet.

le docteur Mengele…
putain, mais il
a dû subir de
sales saloperies
dans son enfance
pour être aussi déréglé.

attendez, le type
expérimentait tout
de même
toute sorte d’expériences
sur des êtres humains.

encore un connard qui
a dû échouer
le concours de médecine ou
ses études primaires.

des dégénérés de la sorte,
plus jamais,
tu m’entends.
plus jamais.

Argentine

Carlos était devenu,
très jeune, joueur de football
professionnel.
il jouait au poste de milieu
offensif et portait
le numéro 49 en hommage
à son père qui décéda
à cet âge.

il était argentin et à ses 17 ans,
il fut appelé en équipe nationale d’Argentine.

lors de son premier match, bien
que ce fut un match amical,
il avait délivré une passe
décisive et avait marqué deux
buts, l’un de la tête
et l’autre d’une sublime frappe enroulée
qui a fini sa course
en pleine lucarne.

le public l’avait ovationné
comme il se doit. dans les vestiaires,
ses coéquipiers n’étaient
pas avares en compliments.

après qu’ils eurent fêté leur victoire,
le chauffeur de Carlos le conduisit
chez lui. ce dernier n’avait
pas eu la motivation
pour passer son permis.

au détour d’un
virage qu’il prit un peu
trop rapidement,
la Mercedes blanche
vint s’encastrer dans un arbre.

le chauffeur mourut sur le coup,
Carlos avait de graves séquelles,
sa colonne vertébrale était
touchée…

il ne marcha plus jamais. quel
gâchis.