Azure est mon âme

Aussi loin que mes yeux pouvaient m’emmener, je ne vis que ce désert céruléen qui était, cependant, perturbé par quelques nuages de-ci, de-là.

J’avançais, pensif à tant de choses et à rien en particulier, lorsque soudain, je remarquais cette belle bête volante m’observer d’un œil interrogatif. Que me voulait-elle ? M’avait-elle déjà aperçu quelque part ? C’était très peu probable.

Je tournais les talons à mes nouveaux amis columbidés pour contempler au loin les courbes rectilignes de cette belle Malte. C’est dans le temps qu’on voyage lorsqu’on atterri sur l’île.

Après un certain temps à contempler cette vision du passé, je me mis en route pour un monde plus moderne, un monde où les touristes se déplaçaient en trottinette électrique et où les jupes courtes étaient légion.

Je mis mon casque sur les oreilles pour m’isoler du bruit ambiant, la première symphonie de Sergei Prokofiev m’envouta, j’avançais, je vivais dans l’instant présent. Que tout me parut agréable. Peut-être mon jugement fut-il altéré par les quelques Guinness que j’avais descendu quelques minutes auparavant.

Le centre-ville était fait de coins et d’arrondis hétérogènes. Ce ne fut pas, pour autant, désagréable à regarder. De là-haut, Dieu nous voyait comme des petites fourmis. Nous, de la rue, on regarder vers le ciel et n’y voyions qu’un contraste de bleu.

Les rues se suivaient et ne se ressemblaient guère. Certaines furent étroites, d’autres tenaient du boulevard.

La chaleur était de plus en plus désagréable, mais je n’en avais cure car j’étais au bord de la mer. Et la vie au bord de la mer est différente, le stress et les tracas du quotidien semblaient s’être évanouis. Tout me paraissait beau, ici. Tout et tout le monde. Surtout, c’étaient ces petits détails qui faisaient le vrai charme de Malte.

Je commençais à voir la soif faire son retour. Aussi décidais-je de m’installer à une terrasse quelconque. J’observais les passants, mais surtout les passantes, tout naturellement. Puis, soudain, l’évidence me frappa comme Chuck Liddell : ce n’était pas Malte qui était belle, c’était ce qui l’entourait. On aura beau essayer, on ne rivalisera jamais avec ce que nous a offert le Créateur.

C’est tout de même beau… Les nuages. J’ai beau y réfléchir, je ne parviens pas à trouver une plus belle chose.

Allez, bonne nuit.

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