
Le calme s’abat sur la côte. Le bruit des vagues forme une symphonie spéciale, une musique qui apaise.

Trône au milieu de l’eau un voilier, il surveille les immeubles, veille sur les riverains. Le capitaine est parti déjeuner… n’est-il pas Charles ?

Et lorsque le soleil se cache derrière l’horizon, les immeubles déversent leurs lumières artificielles dans ce coin abyssal. La jalousie des étoiles… Un paradis artificiel.

Au petit matin, les plus courageux s’en vont courir au large, courir après le temps, courir après la vie… qui sait ?

Et le reflet du monde a ceci de sublime qu’il nous montre ces structures géantes que sont les hôtels en train de danser au fil des vagues…

C’est paisible, cela mérite bien une courte pause, un banc est libre. Je sors Les Fables de La Fontaine pour rajouter encore plus de poésie au moment présent… une histoire de moral.

Je restai assis pendant un moment. Les balcons furent vides, les terrasses également. Dès l’instant où des touristes commencèrent à y faire leur apparition, la beauté de l’instant devint fade.

Quelque fut leur intention, je n’en avais cure, le moment était censé m’être réservé, je voulais avoir le monde pour moi, et moi seul…

Mais aussi fort qu’on le veuille, les rêves restent du domaine de l’imaginaire… Le monde est fait pour être partagé.

Il y a bien une chose qu’ils ne m’enlèveront point : mes souvenirs et mes divagations.

PS : Je veux vivre au septième étage d’une tour, ainsi, serais-je près des nuages. C’est beau, les nuages.