Il est bien tard pour boycotter

A quelques heures du début de la Coupe du Monde la plus controversée de l’histoire, on nous intime de la boycotter.

Quand on y pense, c’est un peu fort de café. Le Qatar est l’un de ces pays qui représente le mal incarné du point de vue de l’Occident. J’entends par là : droits de l’Homme bafoués, un désastre environnemental et écologique, une culture footbalisitque inexistante.

Mais qu’avons-nous fait ? Nous avons cédé au Dieu argent, nous avons fermé les yeux sur les scandales à venir (qui étaient connus, dès les années 2009-2010, moment où l’attribution de cette Coupe du Monde s’est décidée). Les préoccupations n’étaient pas exactement les mêmes à cette époque (l’urgence climatique était encore un sujet secondaire), mais il est indéniable que le projet soutenu par le Qatar était totalement lunaire. On a consciemment attribué cette compétition à un pays dénué d’infrastructures, où il fait entre 18 et 35 degrés tout au long de l’année et, à quelques semaines du début, on vient faire les moralisateurs et on nous demande de la boycotter.

Alors, je vais vous dire, nous ne sommes responsables en rien de cette décision. En revanche, nous sommes responsables des dirigeants que nous avons, des personnes que nous plaçons à la tête des grandes institutions. Nous sommes responsables de notre cupidité et de ne pas savoir dire non à l’argent. En cela, les Qataris ont bien raison : tout a un prix.

Il n’est pas trop tard pour nous soulever, pour envoyer vaciller les dollars et pour nous réveiller : le soft-power est un moyen de manipulation des masses. Il n’y a rien de mal en cela, il faut simplement en avoir conscience.

PS : La précédente Coupe du Monde de football fut attribuée à la Russie. La Russie avait déjà annexée la Crimée quelques années avant le début de la compétition.

PS 2 : C’est ce genre d’individus qui doit être boycotté !