Paris, un autre temps, une autre époque. Paris, lorsque la grande Dame, la nôtre, fut si belle. Paris, lorsque les couleurs me prirent d’émotions. Ce fut un bref passage dans ton histoire, ce fut une éternité dans ma vie. Paris, toi à qui j’ai laissé la majeure partie de ma jeunesse. Paris, la sauvage. Paris, la douce. Paris, la terrible. Paris, la géniale. Paris, tu étais si belle jadis. Tu l’es sans nul doute encore. Paris, tu n’as pas changé, mais moi.
L’aéroport avale ses milliers de voyageurs, Pour assouvir son énorme appétit vorace, Sa bouche dévore des mets de toute race, Ce délicieux festin le remplit de bonheur.
Ils vont à Sydney, ils vont à Moscou, ils vont à Paris, En s’élevant à des milliers de mètres du sol, Peuvent même traverser les deux pôles, La destination ne dépend que de leurs envies.
Installé sur son siège, on s’endort à Tokyo, Durant quelques heures de sommeil profond Et de rêves remplis de chevaliers et dragons, On ouvre les yeux dans un aéroport à Rio.
On peut aussi voyager sans bouger de place En tirant les ficelles de son imagination Pour concocter une délicieuse potion À consommer les jours où la vie est une garce.
Mais rien ne remplace la perception par la rétine D’un coucher de soleil au bord du vide Ou au bord d’une eau claire et limpide Même une imagination débordante et fine.
Alors sortez, voyagez et découvrez, Avant qu’il ne soit beaucoup trop tard Pour respirer l’air frais montagnard, Restez immobile et vous mourrez.